- une inspiration pour le métier et ceux que la passion du SEO anime
- un soutien quotidien qui prodigue d’abondants conseils sur le web avec un niveau de fraicheur sans précédent (eh oui, il est au cœur du réacteur )
- un des premiers à avoir compris les besoins en formation au SEO en créant un excellent parcours pour celles et ceux qui se lancent sur les chemins du référencement.
Olivier Andrieu
Olivier Andrieu, Consultant SEO indépendant dans le domaine de l’Internet, créateur de la société Abondance en 1996 et du site www.abondance.com en 1998. Je suis basé à Heiligenstein, à proximité de Strasbourg – plus exactement entre Obernai et Barr, dans le Bas-Rhin (67), en France.
« Mon activité aujourd’hui tourne essentiellement autour des moteurs de recherche, en tant que consultant SEO. Tout d’abord, je forme les utilisateurs aux outils de l’Internet, à la recherche d’information sur ce réseau. Ensuite, je les forme à la promotion d’un site Web et à effectuer des audits SEO. De plus, je conseille les entreprises sur leur visibilité « moteurs« , sur l’optimisation de leur site et leur référencement naturel. Enfin, je maintiens les sites du « Réseau Abondance », et j’écris des articles et des livres sur la recherche d’information et le référencement de site web« .
Le SEO dans le temps : Evolution ou Révolution ?
Quel regard portez-vous sur l’évolution du Web et du SEO depuis les origines et au rythme des développements algorithmiques de Google ?
Le SEO a évolué avec les moteurs de recherche. Sans parler d’Archie, Wais ou autres Gopher, les premiers moteurs (Infoseek, Lycos, Webcrawler…) étaient simples, à l’image du Web qu’ils indexaient. Puis Altavista est arrivé, avec de nouvelles idées, mais avec hélas un algorithme trop facile à manipuler.
La rupture technologique s’est en fait passée avec Google en 1998 et son PageRank qui tenait compte de la qualité et de la quantité des liens entrants (backlinks). Pour tout un tas de raison, Google a tué la concurrence en quelques mois.
Aujourd’hui, son plus gros challenge est de suivre l’évolution du Web, des technologies et surtout son volume croissant de façon exponentielle. Les ingénieurs de Google ont finalement introduit des algorithmes d’intelligence artificielle, et notamment de machine learning. Ils l’ont fait bien sûr pour mieux comprendre l’intention de recherche des utilisateurs. Pour comprendre aussi, les sens des contenus que le moteur indexe avec la finalité de faire matcher les deux.
Le but d'algos comme Hummingbird, Rankbrain, BERT et bien d'autres : la quête de sens.
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Ce n’est pas le combat le plus simple à mener. En effet le moteur est archi-spammé. De plus, il doit veiller à protéger ses données d’actions malveillantes visant à mettre en avant des contenus non légitimes.
Silence, Moteur et…. IA !
Google utilise l’IA avec Rank Brain, Bert et plus récemment Smith. Peut-on considérer que les autres moteurs utilisent les mêmes types d’algorithmes avec des spécificités plus ou moins connues ?
Tout cela est savamment gardé secret par les moteurs de recherche comme Coca-cola garde secret X7, l’un des arômes de son soda. Rien ne dit, par exemple, que Google utilise Smith. En revanche, ils ont communiqué sur le fait qu’ils utilisaient BERT, tout comme Bing, d’ailleurs.
Mais bien sûr, on ne sait pas comment ni dans quelle dimension ces algorithmes sont pris en compte. Et c’est logique, puisque ces sociétés se doivent de garder pour elles des informations qui seraient manipulées et dévoyées à la minute où elles seraient divulguées…
IA-t-il de l’O dans le gaz du SEO ?
Quels sont selon vous les impacts de l’intelligence artificielle sur le SEO ?
- Du côté de la technique ?
- Vis-à-vis des contenus ?
- Pour le netlinking ?
On ne sait pas ce qu’il y a dans le « ventre de la bête », donc il est vain d’en discourir pendant des heures. Mais pour moi, l’IA a ou aura deux impacts forts :
La fin du reverse engineering
- Le premier est qu'il est devenu depuis deux ans environ absolument impossible de faire du "reverse engineering". En d'autres termes, impossible de comprendre comment fonctionne l'algorithme du moteur. Car celui-ci est devenu mutant et ne réagira pas de la même façon en fonction d'un contexte et d'une foule de critères. Par exemple, l'intention de recherche, le type de support, l'historique de la requête, la géolocalisation, la compréhension de la requête, la polysémie, etc...
Bref, ce ne sont pas les mêmes critères et les mêmes poids qui s'appliquent sur tel ou tel mot clé. Comprendre comment fonctionne l'algorithme est devenu une quête clairement dépassée. Tout simplement parce que ce n'est plus possible d'y arriver. Il y a un fonctionnement par requête, voire par utilisateur.
Des contenus automatisés
- Un domaine qui me fait un peu plus peur est la possibilité avec des algorithmes comme GPT-3 de délivrer du contenu en quantité astronomique et de façon automatisée. Ce sera le grand challenge de Google que de détecter ce contenu créé par des robots, qui peut vite inonder le Web et donc son index.
Quand on voit la masse de spam déjà créée aujourd'hui. Rappelons que Google découvre 25 milliards de nouvelles pages de spam chaque jour ! On peut imaginer la catastrophe que pourrait devenir une absence de bonne maîtrise de ces contenus autogénérés...
Comment faire du SEO à l’ère de l’IA ?
Comment définir ses stratégie SEO à l’heure des changements liés à l’IA ?
Posons une question : quels sont les critères de pertinence réellement nouveaux, réellement importants (qui ont un poids réel dans l’algorithme), survenus dans le domaine du SEO depuis 10 ans ? Mettons de côté la compatibilité mobile, sur laquelle il existe un débat. Mais à part ça ?
Clairement, aucun (je mets bien sûr de côté les critères plus ou moins bidons et générés par la communication de Google comme l’HTTPS ou le temps de chargement des pages) !
De façon générale, le SEO s’appuie sur une douzaine, voire deux douzaines de critères, dont la plupart étaient déjà là il y a dix ans ! Il s’est passé des tas de choses pourtant dans le microcosme du SEO sur cette période, mais ça a toujours été à la marge, jamais sur les fondamentaux du domaine.
Quels leviers et outils utiliser pour rester dans le coup ?
On reste sur le tryptique classique du SEO : la technique, le contenu et les liens. Et basta. Les méthodologies évoluent, les outils sont bien plus performants qu’avant, et on peut aujourd’hui faire un travail de qualité, on en a la possibilité, et sans tricher, sans tenter de manipuler les algorithmes.
En revanche, le seul inconvénient, c’est qu’il faut bosser cette qualité et être meilleur que les autres, meilleur que les concurrents. Le travail paye. Et la patience. Il faut l’accepter dans un monde où on veut toujours aller plus vite en en faisant le moins possible. Cela pousse à tricher et… à payer cette impatience par des pénalités parfois…
Quelles compétences « must have » en 2021 ?
Laissons l’IA à Google, c’est sa cuisine interne, sa plomberie perso. On ne saura jamais réellement comment il l’utilise. Et concentrons-nous sur nos méthodologies de diffusion de l’information, sur le fait d’avoir un site qui respecte les contraintes techniques du SEO à 100%. Et si possible à obtenir des liens de qualité. La qualité est clairement le maître-mot. En faisant ça, on sera déjà meilleur que plus de 95% des sites web actuels ! Et il y a de fortes chances qu’on soit bien référencé !
Futur of SEO ?
Comment voyez-vous le web et donc le SEO évoluer dans les années qui viennent ?
Difficile de répondre car je n’ai pas terminé mon cursus de formation en divination transcendentale 😊.
Je crois beaucoup à des voies parallèles comme la recherche visuelle (sur des images en entrée), les balises de données structurées, des systèmes comme Discover voire les podcasts. Ces voies restent parallèles et ne rentrent pas en concurrence avec la recherche web « classique », peut-être trop classique d’ailleurs. Je trouve que les moteurs n’osent pas suffisamment, notamment pour ce qui est de l’interface utilisateur.
Quoi de plus triste qu’une page de résultats d’un moteur de recherche ? La marge de progression est énorme à ce niveau ! En revanche, j’ai abandonné l’idée que la recherche vocale percera. On voit bien que ça ne prend pas, et c’est logique finalement, quand on analyse la situation.
Les moteurs évolueront avec les usages du Web, et le SERP évoluera en conséquence. Le juge de paix, dans ce domaine, ce sont les usages. C'est l'internaute qui, finalement, pilotera le SEO de demain !
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Pour aller plus loin, consultez notre article sur l’impact de l’intelligence artificielle de Google sur le SEO
Plus de 10 ans d’expérience en gestion de projets IT & Digitaux à l’échelle internationale – Cabinet Conseil (Big 4), Grands Groupes, PME et Start Ups. Reconvertie dans le Marketing Digital et le SEO depuis 2017. J’aime les sciences et techniques, les innovations et les nouvelles technologies qui impactent déjà le monde d’aujourd’hui.