A l’occasion de notre calendrier de l’avent, ia4marketing a envie de vous faire découvrir une nouvelle rubrique, inauguré avec Ada Lovelace : les pionniers de l’IA.
Les progrès de l’informatique et du numérique ont depuis plus de 50 ans transformé nos vies. A commencer par l’ordinateur et ensuite Internet. Or, en ce début de 21ème siècle, les avancées de l’intelligence artificielle sont également en passe de modifier durablement nos façons d’aborder des pans entiers de nos activités humaines et dans de nombreux secteurs. Mais pour en arriver là, il a fallu des décennies et des décennies de travail qui remontent au moins au milieu du 19ème siècle.
Ce travail a été celui d’hommes et de femmes passionnés (pour certains et certaines de véritables génies) qui ont contribué collectivement à ce que nous prenons aujourd’hui et parfois encore pour acquis.
En outre, sans l’informatique, les capacités de calculs et les supports matériels pour les exécuter, notre blog n’aurait pas non plus existé.
Si cela nous permet aujourd’hui de vous parler d’IA, de data ou de machine learning, nous le devons aussi à tous ces pionniers et à toutes ces pionnières de l’IA.
En effet, ils ont bien souvent consacré leur vie entière à chercher, trouver et faire progresser leurs idées, leurs inventions en les transmettant de génération en génération.
Alors, on commence cette nouvelle rubrique au début des années 1830.
Puis on avancera pas à pas chronologiquement tout en remettant aussi leur travail dans les courants culturels et historiques de leur temps.
On espère que cela vous intéressera autant que nous avons pris plaisir à redécouvrir les « Pionniers de l’IA »
Portrait robot
NOM : LOVELACE
PRENOM : ADA
Née le : 10 décembre 1815
A : Londres – Grande Bretagne
Signe particulier : Fille d'un grand poète romantique anglais
Connaissez-vous Ada Lovelace ?
Ada Lovelace est la fille du grand poète romantique anglais Lord Byron et de Lady Byron.
Elle est née en 1815 à Londres et disparait dans la même ville en 1852, à seulement 37 ans.
Même si sa vie a été courte, elle n’en reste pas moins une des pionnières de l’informatique et de l’intelligence artificielle.
Ses débuts dans les mathématiques
Sa mère Lady Byron avait été quelque peu échaudée par la vie dissolue d’un mari accumulant les liaisons. Elle ne souhaitait pas que sa fille, qui montrait déjà les signes d’un tempérament poétique et insoumis se laisse aller aux mêmes penchants.
Afin de canaliser Ada dans une voie plus raisonnable et lui assurer une véritable stimulation intellectuelle, Lady Byron (elle même mathématicienne) lui donna une éducation axée sur… les mathématiques.
Joli parallèle quand on sait aussi que les mathématiques sont parfois comparées à de la poésie. Elle commença donc par étudier la géométrie euclidienne, la trigonométrie et l’algèbre.
Mathématiques et poésie
« Les mathématiques sont la poésie des sciences »
John Cédric Villani (médaille Fields, prix Nobel des mathématiques – 2010) Tweet
Ada au pays de la révolution industrielle
Le véritable intérêt d’Ada Lovelace pour la technologie fût révélé et attisé à l’occasion d’un voyage fait avec sa mère (encore elle 😉) dans les Midlands. En effet cette région était à l’époque le cœur industriel de la Grande Bretagne et Ada fut très impressionnée par les usines et les machines. Nous étions en pleine révolution industrielle.
Charles Babbage et sa machine analytique
Dès 1834, un monsieur déjà connu et appelé Charles Babbage travaillait sur une « machine analytique ». Il s’agissait, autrement dit, d’une machine à calculer, programmable qui utilisait des cartes empruntées aux métiers à tisser Jacquard. La lecture séquentielle de ces cartes permettait de transmettre des instructions et des données. Cette machine considérée comme l’ancêtre de l’ordinateur fonctionnait à la vapeur avec des roues et des engrenages mécaniques.
L’élève Ada dépasse le maitre Charles
Ada se passionna pour les travaux de Charles Babbage. Elle eut aussi de grande difficulté à se faire accepter du monsieur en premier lieu. Jusqu’en 1843 au moins, les échanges seront ponctués de quelques rencontres mais essentiellement épistolaires. Dans ses lettres, Ada ne lâche pas l’affaire et s’efforce de convaincre le scientifique de la qualité de ses apports et de son « imagination » au service du monde des Sciences. En effet, Ada ayant hérité, du côté de son illustre père, d’une prédisposition à la poésie croyait en la puissance de l’imagination appliqué à la technologie. Elle écrivit même un essai sur la question.
Les notes d’Ada Lovelace
Travailleuse acharnée et avide de comprendre, Ada sut enfin convaincre. C’est alors que Charles Babbage l’autorisa à traduire un article scientifique du français à l’anglais. Non seulement elle le traduisit mais elle apporta son analyse. Elle formalisa les idées de l’article sous forme d’annotations ou de Notes composées de la note A à la note G.
Note A
- Sa Note A qui impressionna Charles Babbage souligne la distinction entre la machine initiale de ce dernier et son projet de machine analytique.
- « La machine analytique n’est pas seulement apte au calcul des résultats d’une fonction particulière unique mais à développer et à calculer toute fonction que ce soit» dit-elle !
- On peut imaginer que Charles Babbage en fut peut-être flatté. Toujours est-il qu’il sut alors et enfin reconnaitre les compétences d’Ada et la pertinence de ses analyses.
Note B
- Sa Note B vaut aussi son pesant puisqu’elle va même jusqu’à parler de machine généraliste.
- Toujours sur les travaux de Babbage, elle se rend compte que la machine analytique ne se limite pas aux mathématiques et aux nombres.
- Sur la machine analytique, elle affirme que cette dernière peut enregistrer, traiter ou modifier tout ce qui tombe sous l’expression de symboles : logique, musique, parole, etc…
- Ada est aussi capable de décrire les opérations qu’une machine généraliste pourrait traiter. Elle affirme par exemple qu’une machine pourrait exécuter des opérations sur des notations musicales.
- Autrement dit son imagination, l’amène à envisager qu’un morceau de musique pourrait être composé par une machine.
- Le concept de la Note B d’Ada Lovelace allait devenir la clé centrale du numérique. Cette clé veut que n’importe quelle donnée, n’importe quelle information, n’importe quel contenu : musique, images, vidéos, sons, symboles et nombres pourraient être transcrits sous format numérique, exploités et traités par des machines.
Note G
- Puis, enfin dans sa Note G, elle s’attacha à détailler chaque étape de ce que nous appelons aujourd’hui un programme informatique ou un algorithme. De fil en aiguille, elle ira si loin qu’elle sera capable de détailler des sous programmes (suite d’instructions ou fonctions utilisées dans un programme plus large) et des boucles récursives (suite d’instructions qui se répètent).
Grâce à la finesse de son imagination appliquée à la technologie, son opiniâtreté à percer les mystères des machines et à convaincre Charles Babbage de la valeur ajoutée de ses concepts, Ada Lovelace devient ainsi la première informaticienne de l’histoire.
Ada Lovelace, la première codeuse au monde - #CulturePrime
Plus de 10 ans d’expérience en gestion de projets IT & Digitaux à l’échelle internationale – Cabinet Conseil (Big 4), Grands Groupes, PME et Start Ups. Reconvertie dans le Marketing Digital et le SEO depuis 2017. J’aime les sciences et techniques, les innovations et les nouvelles technologies qui impactent déjà le monde d’aujourd’hui.
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